Les chemins du succès
18 septembre 2024 - 15:53
Les coureurs de la 118e édition de Paris-Tours sont attendus le 6 octobre prochain, place Châtelet, à Chartres pour s’engager sur une distance totale de 213,9 kilomètres et un itinéraire inchangé. Les huit côtes et dix chemins de vignes répartis sur le dernier tiers de la course représentent autant d’occasions pour les attaquants et contre-attaquants de provoquer le destin.
Le parcours de Paris-Tours Espoirs reste lui aussi identique à l’année dernière, la course des moins de 23 ans démarrant de Bonneval pour une route de 178,9 kilomètres jusqu’à l’arrivée à Tours.
La classique Paris-Tours réunit le peloton depuis 1896, devenant en 1951 un rendez-vous de fin de saison qui lui donne une saveur particulière. Les coureurs s’élancent depuis 2009 d’Eure-et-Loir, et depuis 2018 depuis la préfecture du département, Chartres, qui accueille le peloton en son cœur, place Châtelet, non loin de l’emblématique cathédrale. Avec la perspective de boucler en beauté une année déjà réussie, ou de profiter d’un regain de forme permettant de saisir une des dernières opportunités de briller, les experts les plus en vue au printemps en Belgique ou dans le nord de la France placent leurs ambitions au niveau de l’avenue de Grammont, face à l’hôtel de ville de Tours. La classique traditionnellement réservée aux sprinteurs, mais qui autorisait déjà des coups de force comme ceux de Richard Virenque (2001), Philippe Gilbert (2008-09) ou Greg Van Avermaet (2011), s’est ouverte à des scénarios encore plus variés depuis l’introduction sur le parcours en 2018 des chemins de vignes. Un nouveau type de sélection éparpille les coureurs dans les 70 derniers kilomètres, à partir de la côte de Limeray, qui précède immédiatement la première portion non asphaltée.
Huit côtes au total, accompagnées de dix « chemins blancs », pourront servir de tremplins pour les mouvements de contre-attaque. Sur ces 10 kilomètres de sentiers agricoles, les collectivités se mobilisent pour entretenir et aménager la voie afin de réduire les aléas, tout en conservant l’inconfort qui exige une réelle technique de pilotage chez les prétendants au titre. L’année dernière, c’est précisément au sein d’un petit groupe qui était parvenu à surprendre le peloton à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée que l’Américain Riley Sheehan avait signé son premier succès chez les professionnels. Les jeunes audacieux peuvent prendre exemple.